Rempart de l'Ouest

J'avais 17 ans quand j'ai écris ce texte. C'est frustrant de constater que malgré quelques fautes de style, j'écrivais mieux à l'époque et avait des reflexions plus fortes sur les grandes choses de la vie.
Je le ramène donc d'un autre blog, juste pour le plaisir qu'il soit relu.
Souvent, on (les femmes en majorité) considèrent que les hommes ne sont bons qu’à penser au sexe. Ceux sont eux qui s’endorment après l’amour plutôt que de faire le calin tant réclamer par leur partenaire, ceux sont eux qui pense le plus au sexe, ceux sont eux qui font le plus grand nombre de blagues dites « cochonnes », ceux sont eux qui sont les plus vulgaires autour du sexe… à tout cela je réponds peut-être. Je suppose que si une telle réputation règne, c’est qu’elle est fondée, même si avec l’arrivée de la femelle masculanisée (ne méritant pas le terme de femme ou fille), le décalage homme-femme tend à diminuer.Mais jamais un homme ne dira « Julia suce parfaitement » même si c’est sûrement le cas. Jamais un homme ne parlera de façon dégradante d’une partenaire passée (ou présente d’ailleurs). Jamais un homme n’entretiendra une réputation sur une femme.C’est pourtant ce que font les femmes. N’as-tu jamais, toi cher ami internaute, entendu une amie, une copine, une collègue dire que telle homme (que tu connaissais bien sûr – ça fait parti de l’art de tout colporter -) était un flan au pieu. Combien de fois avons-nous pu entendre des femmes parler de l’éjaculation précoce de leur ex-copain, de son problème lors des préliminaires, de ses problèmes éjaculatoires…

Si par une nuit d’hiver, un voyageur, sur un quai de gare, fumait une cigarette, il aurait sûrement plus d’allure.

C'est ainsi que je me retrouver là, comme un con. D'autres termes n'auraient pas été mieux que celui-là. La fille que j'avais embrasser la veille, celle qui m'avait fait croire à un changement dans me vie, qui m'avait sussuré à l'oreille "je ne suis pas du tout déçu" site à notre rencontre, me fixait rendez-vous juste pour me montrer la salope qu'elle était.

Y'a des jours comme ça, on se pose. On tente de ne plus penser à rien.
Pourtant les problèmes existenciels reviennent à grande vitesse : faire la vaisselle, changer de canapé, décoller de la télévision, mettre des posters au mur.
Quand j'ai fais mes valises, il y 6 mois, je ne savais pas pourquoi. Six mois plus tard, je ne sais encore moins pourquoi. Pourtant, rien ne me manque. Une fille ? Oui, sûrement. Mais comme souvent, ce n'est pas une fille qui manque, mais la fille.
Car une fille, il y en a une. Elle a 18 ans, ne porte que du noir, et trouve des problèmes des existenciels là où il n'y en a pas.

En revenant du bureau, il voit ce jeune couple à l'arrêt de bus. Sûrement sortent-ils du lycée, du moins ils en ont l’âge. Assis sur un muret, au sommet des remparts, ils sont collés l'un à l'autre. Derrière eux s'étend l'agglomération d'Angoulême, la verdure de la Charente. En voyant cela, il pense à l'amour, à la beauté des sentiments adolescents.
Puis il pense au sexe, à cet âge où l'on découvre les plaisirs des relations physiques. La tête de la fille est posée sur l'épaule de son copain. On sent dans sa position et son absence de sourire la fatigue d'une journée qui se finit enfin. Le garçon se tient droit, il soutient son amoureuse, la main glissée entre ses genoux, il en lui caresse l'intérieur, légèrement le bas de la cuisse. Sûrement que si tant de personnes n'étaient pas présentent, il hésiterait à remonter sa main. Derrière eux le ciel est bleu foncé. La nuit tombe sur une journée d'automne.
Il rêve au volant de sa voiture, n'a-t-il pas gâché ses si belles années ? Maintenant, il est un adulte, il n'a plus qu'à attendre la retraite, puis la mort. Il se demande à quel page se situe la charnière, est-ce 18 ans ou plutôt 20, peut-être plus tard encore.

J'avais 16 ans à l'époque. A cette époque où le monde a sombré dans la psychose. Est-ce le monde qui a réellement sombré dans la psychose, ou moi qui ait compris que le monde était dans la psychose et en ait profité pour y tomber aussi ?

Ce soir, un ami me signale qu'il a quelque chose d'important à me dire. Une chose très important pour lui mais qui va sûrement pour moi sembler futile, stupide ou d'une reflexion inutile.
Je ne m'attendais réllement pas à ce qu'il allait me dire. Mais j'étais certain que si j'avais pensé à cela auparavant, j'aurais confirmé son idée et aurait trouvé sa réflexion sur ce sujet complètement conne.

Trois heures du matin ! Et quoi ? Oui, je ne dors pas.
J'ai regardé TF1 ce soir, pas longtemps. Juste le journal de 20h. J'ai pu y apprendre que le nombre d'actes de délinquance et de violence à titre gratuit avaient augmenté de 84% en un an. Alors vous comprenez que je ne puisse pas dormir.

Natalie Portman marche dans la rue. Un petit haut blanc, sa poitrine qui remue avec le mouvement. Le cadrage parfaitement calculé pour lui donner envie. Ce sourire qui trahie toutes les religions de la terre. Ce sourire si innocent mais qui en dit tant.
En voyant Closer, entre adultes consentants, il est choqué. Il trouve honteux la représentation moderne de la relation amoureuse et la maniè-re dont ce film détruit l'image du couple.

- Bonjour, je viens pour un ordinateur.
- Oui, vous souhaitez un ordinateur pour quel usage ?
- Je sais pas, j'y connais rien. On m'a dit qu'un ordinateur c'était super, alors j'en voudrais un.
Voilà ce qui arrive lorsqu'un produit anciennement réservé à l'élite se démocratise. L'ordinateur se démocratise dans les foyers, comme les bosses sur le front des vendeurs, réparateurs et hotlineurs informatiques.
- Par contre je voudrais un ordinateur pas trop cher.
- J'ai celui-ci, très interessant, à 500 €, tout compris avec l'écran.
- C'est cher. Vous pouvez pas moins cher, c'est pour ma fille, c'est pour noël.
"La vie, la vraie."
Voilà, quand à faire découvrir ma personne, je vous expose mon mode de vie, mon petit passe temps du soir et du samedi après-midi depuis deux mois.
Et oui, je suis celui qui fait sourire les gens lorsqu'ils le voient arriver et pouvoir les renseigner sur toutes ces choses qu'ils ne comprennent pas. Mais je fais peur aussi.
Le vendeur informatique ne parle pas comme tout le monde. Il utilise des mots bizarres : Sata, IDE, modem, PCI, Ethernet, ADSL, 56k, gigaoctet, gigahertz, processeur,... Tant de mots, qui, vous êtes certains, ne sont glissés dans la conversation que pour vous embrouiller et encore plus asseoir notre contrôle et notre domination sur votre porte-monnaie.